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Le Peuple Congolais Révolté par les Prétentions du M23 à Doha : Le Kivu n’est pas à Négocier

Kinshasa, juillet 2025 – Alors que le monde salue l’imminence d’un accord de paix historique entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, les Congolais assistent, avec colère et stupéfaction, aux revendications inadmissibles du mouvement rebelle M23 à Doha, au Qatar. Ce groupe, responsable d’exactions sanglantes dans l’Est de la RDC, réclame désormais la gestion du Kivu, une région meurtrie mais souveraine, que nul ne saurait brader.

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Un accord RDC-Rwanda salué mais incomplet

Le 27 juin dernier, les ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais se sont retrouvés à la Maison Blanche pour signer un préaccord de paix sous l’égide de l’ancien président américain Donald Trump. Ce dernier a qualifié ce processus de « tournant historique », mettant fin à « trente ans de guerre, sept millions de morts » dans la région des Grands Lacs.

L'accord prévoit :

  • Le retrait des troupes rwandaises de l’Est de la RDC sous 90 jours ;

  • L’abandon du soutien aux groupes armés, dont les FDLR ;

  • La création d’un cadre d’intégration économique régionale.

Un jalon important, certes, mais l’absence du M23 à la table des signataires soulève des inquiétudes.

Le M23, fauteur de guerre et non acteur de paix

Soutenu par Kigali selon de nombreux rapports de l’ONU, le M23 est tenu responsable de massacres, viols, déplacements de populations et d’une occupation militaire brutale dans le Nord-Kivu. Or, à Doha, ce mouvement réclame non seulement sa réhabilitation politique, mais ose revendiquer la gestion administrative et sécuritaire du Kivu – une exigence perçue comme une provocation intolérable par la majorité du peuple congolais.

Une indignation nationale unanime

De Goma à Kinshasa, en passant par Bukavu, la société civile, les leaders religieux, les intellectuels et les partis politiques crient à l’unisson : le Kivu n’est pas à vendre, encore moins à offrir en récompense à un groupe terroriste.

« Nul n’a mandat pour céder une portion de notre territoire à ceux qui ont semé la mort », déclare un leader du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA).

Les réseaux sociaux congolais sont en ébullition : des campagnes #PasUnPouceDuKivu et #M23HorsDuCongo se multiplient pour dénoncer ce qu’ils appellent une tentative de balkanisation légitimée par des tractations diplomatiques opaques.

Le gouvernement appelé à la fermeté

Alors que Félix Tshisekedi et Paul Kagame doivent se rendre à Washington pour parapher officiellement l’accord, le peuple congolais attend de son président qu’il défende l’intégrité territoriale sans ambiguïté. La paix ne peut être obtenue au prix de l’impunité ni de la compromission avec les bourreaux des populations de l’Est.

Conclusion

Le processus de paix entre la RDC et le Rwanda est une lueur d’espoir pour des millions de victimes oubliées. Mais l’inclusion du M23, sous conditions déshonorantes, menace de transformer cette promesse de paix en un précédent dangereux. Le Kivu n’est ni une monnaie d’échange ni une zone franche pour miliciens. Le peuple congolais le dit haut et fort : la paix, oui — la trahison, jamais.

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