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Quand la Souveraineté Congolaise est en Jeu

Le dossier du Congo-Kinshasa ne cesse de faire les titres internationaux, notamment en raison des ingérences répétées du Rwanda et de ses alliés, notamment les leaders du M23 et certains personnages clés comme Joseph Kabila, Corneille Nangaa, Jean-Marie Bisimwa et Sylvestre Mudacumura. Ces acteurs semblent, selon de nombreux observateurs, participer à un plan systématique de déstabilisation visant à fragmenter et affaiblir la République Démocratique du Congo (RDC) au profit de puissances étrangères.

L'accord de paix qui semble se profiler à Doha, sous les auspices des États-Unis, représente un tournant décisif, mais également une nouvelle arène de manipulation géopolitique. Le contexte actuel montre des signes inquiétants de compromission de la souveraineté congolaise, notamment avec les pressions exercées par le gouvernement rwandais et ses supplétifs, en particulier le groupe armé M23. La situation est d’autant plus préoccupante qu'une grande partie des revendications du Rwanda repose sur un projet de "cogestion" de l'Est du Congo, principalement le Kivu. Ce projet s’inscrit dans une logique de balkanisation, un terme qui fait peur mais qui se révèle de plus en plus tangible.

Kabila, Nangaa, Bisimwa et Makenga : Complices ou Opportunistes?

L’attitude de certaines figures de l’opposition politique congolaise, et d’anciens dirigeants comme Joseph Kabila, fait naître une interrogation légitime sur leur rôle dans cette dynamique complexe. Pourquoi certains de ces acteurs continuent-ils à légitimer des groupes armés comme le M23, qui ne cache pas ses ambitions de partition du pays ? La récurrence de ce discours et de cette position suscite la colère et le mécontentement de nombreux Congolais, d'autant plus que ces mêmes personnalités ont joué un rôle important dans le contrôle des institutions, tels que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sous la direction de Corneille Nangaa.

Ce dernier, ancien président de la CENI, est accusé par certains observateurs d’avoir facilité l’instabilité politique dans le pays, notamment lors des élections controversées de 2018. De la même manière, Jean-Marie Bisimwa, leader du M23, et son associé, le général Makenga, sont des instruments de la stratégie rwandaise de déstabilisation, en dépit de leur discours de résistance politique et militaire. Leur ligne est claire : un soutien actif à la balkanisation du Kivu, mais sous couvert de dialogue.

L'Accord de Doha et la Pression Américaine : Une Issue Possible?

L’accord de Doha qui se profile à l’horizon suscite d’autant plus d’inquiétudes. Selon nos sources, les États-Unis, via des diplomates comme Monsieur Boulos, exercent une pression considérable sur le Rwanda pour qu’un compromis soit signé rapidement. Ce compromis pourrait permettre à la communauté internationale de revendiquer un certain contrôle sur la situation. Toutefois, Boulos a été catégorique : « L’intégrité territoriale et la souveraineté de la République Démocratique du Congo ne sont pas négociables », a-t-il affirmé dans une déclaration récente. Cette position est une réponse à la révendication formulée par le Rwanda, qui a longtemps cherché à imposer une "cogestion" de la région du Kivu, une revendication qui a été fermement rejetée par le gouvernement congolais.

La Commission de Révision Constitutionnelle : Une Tension Sous-jacente

Dans ce climat de tensions croissantes, certains observateurs notent que le président congolais a mis en place une commission pour étudier une révision de la Constitution, sans pour autant exprimer un quelconque désir de briguer un troisième mandat. Cette initiative vise à clarifier certaines zones d’ombre sur la structure politique du pays et donner à ce dernier la possibilité de décoller à partir des nouvelles bases.

Vers un Dialogue Sous l'égide de la CENCO?

Au-delà de l’accord de Doha, un autre élément clé du processus de réconciliation semble être l’idée du dialogue national, sous l’égide de la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo). Cependant, ce dialogue semble davantage servir de couverture pour des projets de balkanisation. Les dialogues passés, comme ceux de 2003 et 2006, ont souvent été des mascarades, où certains acteurs ont utilisé la table des négociations comme un moyen d'acquérir plus de pouvoir, souvent au détriment de l’intégrité nationale.

Il semble évident que la situation actuelle demande un repositionnement stratégique du gouvernement congolais. Le message envoyé par la communauté internationale, notamment les États-Unis, est clair : l’intégrité territoriale de la RDC doit être préservée. Toutefois, la question demeure : qui, à part la RDC, défendra réellement cette souveraineté contre les ambitions expansionnistes du Rwanda et de ses alliés internes ?

Dans cette bataille pour la souveraineté et l'intégrité du territoire congolais, le peuple congolais doit rester vigilant et ne pas céder aux sirènes de l'apaisement qui risquent de conduire à des compromis destructeurs. Le Congo, pays riche de ses ressources et de son histoire, ne doit pas être une victime de la mauvaise foi géopolitique. La souveraineté, plus qu'un principe, doit devenir une ligne de défense inébranlable

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