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FELIX ANTOINE TSHISEKEDI TUE CONSTANT MUTAMBA

· POLITIQUE

Félix Tshisekedi va-t-il sacrifier Constant Mutamba ?

Quand un ministre paie le prix de la vérité et du courage

Depuis quelques jours, le nom de Constant Mutamba, Ministre d’État en charge de la Justice, est au centre d’un tumulte politique sans précédent. Le parquet demande la levée de ses immunités. Une procédure grave. Mais ce qui choque encore plus, c’est ce que cela révèle : en République Démocratique du Congo, dire la vérité et vouloir changer les choses peut vous coûter votre poste... ou pire, votre vie.

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Un ministre envoyé pour nettoyer la maison

Constant Mutamba n’est pas arrivé au gouvernement par hasard. Le Président Félix Tshisekedi l’a chargé d’une mission précise : "ouvrir les placards et en sortir les cadavres". Autrement dit, faire la lumière sur les injustices, exposer les réseaux de corruption, remettre de l’ordre dans la justice congolaise.

Et il a osé le faire. Il a mis en place une commission de consultations populaires pour entendre les victimes d’injustices. Des Congolais ordinaires, oubliés depuis des années, ont pu raconter leurs histoires, dénoncer des juges corrompus, des députés intouchables, des ministres et même des proches du pouvoir.

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Des vérités qui dérangent

À partir de là, le sort du ministre était scellé. Il a commis le “crime” de déranger l’élite. En quelques semaines, il s’est mis à dos ceux qui profitent de l’impunité : certains magistrats, des hommes politiques haut placés, et des clans proches de la Présidence.

Mais il ne s’est pas arrêté là. Il a organisé les États généraux de la justice, un grand rendez-vous pour diagnostiquer tout ce qui ne va pas dans notre justice. Il a aussi attaqué en justice les membres de l’AFC/M23, exigeant leur condamnation et la saisie de leurs biens.

Et surtout, il a mis fin à un système opaque : les frais de justice qui passaient par les mains des magistrats sont désormais bancarisés. Trop de vérités, trop de réformes. Le système ne lui pardonne pas.

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Qui veut sa tête ?

Aujourd’hui, on veut sa tête. Des forces puissantes veulent l’abattre politiquement. Pourtant, ce ministre ne faisait que ce que le peuple attendait depuis longtemps : une vraie justice, un vrai changement.

La grande question est donc : le président Tshisekedi va-t-il protéger son ministre ou le livrer à ceux qui refusent l’État de droit ? Va-t-il sacrifier celui qui l’aidait à renforcer son pouvoir par la justice ?

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Le peuple ne doit pas se taire

Ce combat n’est pas seulement celui de Constant Mutamba. C’est le combat de tout un peuple. Si nous restons silencieux pendant qu’un homme est puni pour avoir voulu nous rendre justice, alors nous disons “oui” à l’injustice, “oui” à l’impunité.

Ne nous y trompons pas : la chute de Constant Mutamba serait un recul pour tous ceux qui espèrent encore en un Congo juste, fort et respecté.

Le peuple congolais doit se tenir debout et demander des comptes. La justice ne doit plus être une arme contre ceux qui dérangent, mais un bouclier pour ceux qui souffrent.

Un homme seul face au système ?

Aujourd’hui, alors que le parquet général près la Cour de cassation demande la levée de ses immunités, Constant Mutamba apparaît comme le bouc émissaire d’un système qui refuse de changer. Ironie du sort : l’homme qui voulait raffermir le pouvoir du président Tshisekedi en consolidant l'État de droit est aujourd’hui présenté comme un "problème" à éliminer.

Mais une question subsiste : le Président est-il en train de sacrifier son propre ministre pour ménager l’élite corrompue ? Ou est-ce une manœuvre pour tester les limites du courage politique au sein de son gouvernement ?

Une lutte qui dépasse un homme

Quelle que soit l’issue de cette procédure, une chose est certaine : la bataille que mène Constant Mutamba dépasse sa personne. Elle incarne le combat de millions de Congolais pour une justice équitable, pour un État fort, pour une gouvernance assainie.

Ce qui est en jeu, ce n’est pas le sort d’un ministre. C’est le sort de la République.

Rédaction Horizon Plus Consulting

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