Richard Kompay : "Kabila n’a jamais aimé ce pays. Il se...

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Richard Kompay : "Kabila n’a jamais aimé ce pays. Il se trompe lourdement en rêvant d’un retour au pouvoir par les armes."

· POLITIQUE

Richard Kompay : "Kabila n’a jamais aimé ce pays. Il se trompe lourdement en rêvant d’un retour au pouvoir par les armes."

Kinshasa – Dans une déclaration ferme et sans détour, Richard KOMPAY, haut cadre de l’UDPS et Président du Conseil d’Administration de l’INACO, a lancé une réplique cinglante à l’ancien président Joseph Kabila, qu’il accuse de nourrir des ambitions obscures de retour au pouvoir par la voie des armes, en complicité avec les mouvements rebelles occupant l’Est du pays.

"Joseph Kabila se trompe s’il croit qu’il pourra reprendre le pouvoir par la guerre. Le peuple congolais n’est plus naïf.", déclare Richard Kompay.

"Un imposteur fabriqué par le Congo"

Selon lui, Joseph Kabila est un homme sans attaches historiques claires, fabriqué et modélé par la République, qui lui a tout donné : la nationalité, le pouvoir, la fortune, la sécurité. Et en retour ? Un règne de mépris et de pillage, affirme Kompay.

"Il a raté l’occasion de se taire. Il vient de nulle part et il ose aujourd’hui tourner ses armes contre le peuple qui l’a nourri. C’est une trahison historique."

L’éclatement des provinces, un héritage toxique

Le cadre de l’UDPS ne manque pas de rappeler que Kabila, avant de quitter le pouvoir, a déstructuré le pays, passant de 11 à 26 provinces, dans une logique politicienne qui a affaibli l’État au lieu de le rapprocher des citoyens.

"C’est un émiettement sans préparation, sans vision, qui a plongé l’administration locale dans le chaos."

Détournements massifs et privatisation de l’État

Richard Kompay accuse aussi l’ancien président d’avoir muselé les entreprises publiques, en créant des sociétés privées parallèles, dans tous les secteurs clés (mines, douanes, télécoms, énergie...), provoquant l’asphyxie financière et la faillite organisée de l’État.

"Le régime Kabila, c’était le règne des grands détournements à huis clos, sans documentation, sans publication. Le budget national plafonnait à 4 milliards de dollars, un scandale dans un pays aussi riche."

En comparaison, Kompay souligne que sous Félix Antoine Tshisekedi, malgré quelques failles connues, les finances publiques sont documentées, les actes sont publiés, et le budget est passé de 4 à 18 milliards de dollars.

"Pas de leçons à recevoir de Kabila"

Pour Kompay, Kabila n’a aucune autorité morale ou politique pour s’adresser aujourd’hui à la Nation. Il rappelle les assassinats politiques, les arrestations arbitraires, les viols, et la terreur d’État qui ont marqué son régime.

"Kabila, c’est le silence complice sur les massacres, le viol comme arme de guerre, la peur comme mode de gouvernance. Il n’a rien à nous apprendre, sinon comment ne pas diriger un pays."

Un appel au sursaut patriotique

La présence actuelle de Joseph Kabila à Goma, ville occupée par les rebelles de l’AFC/M23, est perçue par Richard Kompay comme un signe évident de collusion, voire de trahison. Il appelle la population à un sursaut patriotique, pour barrer la route à cet imposteur qui rêve d’un retour par le sang.

"Ce peuple a trop souffert. Il ne se laissera plus jamais manipuler par les faussaires de la République. Joseph Kabila ne reviendra pas, et encore moins par les armes. Cela ne passera pas !"